Une tanière cachée au fond du Lot. Une tanière de communards (depuis 1966), de vieux cons (assumés), d'esprits et de pensées libres, d'envie et de désir de créativité et de partage. Un lieu avec un grand et beau passé de littérature, de culture, de rencontres qui ne demande qu'à revivre dans le XXIème siècle que nous allons tous devoir assumer.
Un endroit au vrai calme, loin de tout, loin du bruit et de la fureur, avec un square Louise Michel, un grand ping-pong, un bbq tout cassé que nous allons réparer, une énorme bibliothèque, une forêt de chênes, des randonnées dans la vallée des étangs, des pensées farfelues, et une volonté partagée de rendre le monde meilleur.
Une place où l'expression musicale, dans toutes ses implications : émotionelle, technique, politique, futile, voire même festive, aura toute sa place. Même si il faut déplacer la chaudière du chauffage pour laisser la place à la cabine technique du studio d'enregistrement (vaste programme !) qui nous permettra d'aider à concrétiser ce genre de chose. Film at 11.
En gros, et pour faire simple, l'idée générale, c'est de concevoir puis de monter une sorte d'espèce de gite rural (ou une variété de laboratoire stochastique, choisissez vos termes) spécialisée dans l'accueil de résidences d'artistes. Et notre vision d'un artiste est très large : elle s'étend de la créatrice textile au hacker de poisson piquant en passant par des chemins de traverse, comme un peintre espagnol, les bulleuses, les canonières de pochoir, les scientifiques et les gros soundsystems. Les premières étapes seront probablement un peu roots, certains de nos invités devront peut-être dormir à la dure, sans ce qu'il est convenu d'appeler le « confort moderne », mais nous nous efforcerons en priorité d'avoir deux choses essentielles pour tous ces gens-là : une nourriture de qualité et un lien Internet qui marche. Oui, un vrai rêve utopiste, mais qu'il faut tenter avant d'être broyé par un futur tendance skynet.